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Michel Lalonde

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Il était une fois...

Je me souviens de textes de chanson griffonnés dans mes cahiers de classe, aussi loin qu’en quatrième année. Cette pratique dura tout au long du primaire, au point où une de mes institutrices un jour a cru bon de corriger la grammaire et la syntaxe des textes de Chuck Berry et de Johnny Horton qu’elle trouvait à côté de mes travaux scolaires. C’est la première étincelle musicale dont j’ai souvenir. Ça et Claude Décoeur, un copain de classe, qui était venu avec une vieille guitare chanter le Rapide blanc, d’Oscar Thiffeault. A wigne hein hein…

Après ça ce fut les chansons de l’époque d’Elvis qui hurlaient de la radio de mon oncle… jusqu’à ce dimanche soir fatidique de février 1964, où j’allais réellement vivre mon premier coup de foudre. Tous les jeunes de ma génération se souviennent du moment où John, Paul, George et Ringo sont apparus sur nos écrans cathodiques, pour s’imprimer à tous jamais dans notre imaginaire collectif.

Dès le lendemain de ce fameux passage des Beatles au Ed Sullivan Show, j’avais fabriqué ma première guitare de carton, ce qui allait éventuellement m’amener à gratter l’autre guitare, la vraie, celle qui accumulait de la poussière dans le coin du salon. Pourtant, cette vieille flat-top, vestige des antécédents de chanteur qui avaient meublé la jeunesse de mon père ne m’avait jamais intrigué auparavant. Faut dire que les chansons de cowboy et le folklore que j’avais entendu sortir de cet instrument ne m’intéressaient vraiment pas. Mais voilà que ces quatre gars de Liverpool et la révolution qui les suivrait allait totalement bouleverser ma vie.

J’avais toujours aimé chanter. Mes premières armes fut à l’église lors des soirées où on allait répéter les cantiques qu’on allait chanter à la messe de minuit. C’est là que j'ai découvert le chant choral et l’harmonisation des voix.  Malgré tout ça, jusque là, j’avais réussi à bien enterrer cet intérêt pour la chanson – sûrement parce que j’étais convaincu que j’allais un jour jouer au hockey pour gagner ma vie.

Le moment où le Fab Four est entré dans ma vie, ce fut une révélation, comme si une porte s'était ouverte. Au cours des prochains mois, j’entrepris un voyage fantastique. On passait des heures, moi, mon frère et quelques copains, les oreilles collées à notre vieux tourne-disques, à décortiquer les derniers tubes, à y déchiffrer les accords et comprendre les arrangements, jusqu’au moment où, un jour, le courage nous envahit et qu’on décida de se produire en public.

Cette première aventure consista en un mini spectacle de trois chansons, en trio sous une appellation longtemps oubliée. Je nous vois encore – mon frère Marc, notre ami Fernand, et moi-même – tous trois branchés dans le même ampli. Ce fut modeste, mais ce fut le début. Au cours des prochaines années j’allais découvrir le monde des boîtes, des cabarets, des clubs, des salles paroissiales, partout où on retrouvait des musiciens qui faisaient danser les gens. Chemin faisant, j’ai balancé une carrière d’enseignant pour prendre cette route de non-retour qu’est la musique.

En 1972, un autre moment charnière alors que je me retrouve à l’Île-du-Prince-Édouard, à jouer les ménestrels dans une troupe de théâtre. De nouveau, une rencontre fortuite…la belle gang de musiciens et d’amis qui allaient forger le noyau de Garolou. Garolou, un groupe, mais aussi une œuvre née de passion et de sueur. Pour moi, ce fut aussi l’école, la grande école, la belle école.

En 1990, je me rends en Saskatchewan, transporté par l’amour et le goût de vivre autre chose. Et qu’il s’en est passé des choses… les années à Radio-Canada et les merveilleux contacts artistiques qui m’ont tellement nourri au cours d'une multitude d'évènements, les deux décennies à faire de la musique inspirée avec mes frères de la Raquette à claquettes, et à travers tout ça, deux albums solos, sculptés, fabriqués à petit feu.

Au bout du compte, y a ce vieux poète, un peu Beatle manqué, un peu hippie, un peu Félix, un peu Woody… un peu tout ça et qui sait encore? Y a des chansons qui sauront mieux que moi vous dire qui je suis!


Jalons de carrière

  • Plus de 200 spectacles au Canada, en France, en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis
  • Plus de 200,000 disques vendus
  • Plus de 100 émissions de télévision, concerts radio et évènements enregistrés
  • Participation à des dizaines d’événements majeurs tels que la Fête du Canada, la Fête nationale du Québec et la tournée Québec Rock
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